Désertion dans la 155ème Brigade de Marines russe ; le mouvement antiguerre en Russie obligé à la discrétion

D'après des infos transmises par Assembleia de Karkhov (version anglaise ici)


Certains cas de refus massif des occupants russes de participer à l'invasion continuent  d'être enregistrés : dans la 155e brigade du corps des marines, depuis le début de la guerre, environ 220 militaires ont refusé de participer aux opérations de guerre, comme l'indique le résumé opérationnel de l'état-major ukrainien du 22 mars.

Un extrait d'interception d'une conversation entre deux soldats russes a également été retranscrite sur un canal télégramme de Karkhov : les soldats refusent d'être considérés comme du "matériel consommable" et préfère être arrêté pour insoumission qu'aller mourir sur le front.

"- Tout le monde est envoyé en première ligne. Si nous allons plus loin - notre colonne sera déchirée, C'est un trou de balle de merde, tout le monde est abattu.

- Pourquoi bordel on vous envoie là-bas ?

- Parce qu'il n'y a plus personne, toute l'infanterie a déjà été tuée. Tu sais ce qu'ils ont dit bordel hier ? On leur a demandé : où sont les putains d'avions, d'hélicoptères ? Et ils nous ont répondu : c'est dommage mais pour eux, vous êtes du matériel consommable, bordel.

Qu'ils aillent se faire foutre, du matériel consommables. Mais qu'ils aillent se faire mettre. J'ai écrit une lettre de refus, et 170 hommes aussi. Eh bien, quoi, je vais aller mourir  ? Ils vous nous ramener à la maison, ils nous jugeront, mais c'est mieux que de mourir. "
 
"- Всех отправляют на передовую. Если мы поедем дальше - нашу колонну разьебуют, там жопа ебаная, всех расстреливают.

-Какого хуя вас туда посылают?

- Потому что некого, всю пехоту перебили уже. Нам знаешь, что вчера сказали блять? Мы у них спросили: где нахуй самолеты, вертолеты? А нам ответили: что их жалко, а вы расходный материал, блять. Пошли они нахуй, расходный материал. Хуй поеду блять. Я написал отказ, 170 человек тоже. Ну а что, ехать умирать? Везут домой, будут судить, но это лучше чем сдохнуть."

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Pendant ce temps en Russie l'arsenal juridique a encore été durcit contre les opposants à la guerre, les contraignants à plus de discrétion dans leurs expressions publiques.

La vague spontanée de protestations anti-guerre militaires qui avait surgit en Fédération de Russie au déclenchement de la guerre a presque disparu pour le moment. Mais les actions continuent plus discrètement sous forme de collages d'affiches, d'autocollants, ou de graffitis.


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Mural militariste maculé de peinture rouge sanglante, Sibérie, 21 mars 2022

Il y a une semaine, à Kostroma, deux inconnus ont tenté d'arrêter dans la rue le militant de gauche Dmitri Lejnev. En 2021, ce jeune ouvrier avait été jugé pour bris de vitres du bureau du parti de Poutine "Russie unie". Reconnu coupable, il avait été condamné à payer une amende. Cette fois, ils a été arrêté sur la base d'accusation d'avoir crever des pneus. La police a prétendu qu'il ressemblait à la personne enregistrée sur les caméras de surveillance en train de vandaliser la voiture. Surement qu'il s'agissait de la voiture d'un gros bonnet, puisque le militant de gauche est devenu le premier suspect. Des agents en civils se sont présentés à Dmitry, sans s'identifier et sans lui dire sous quelle procédure il était inculpé. Dmitry a refusé de les accompagner sans convocation. Selon Irina Shumilova qui le connaissait bien, ce véhicule portait les inscriptions Z et V - symboles des troupes d'invasion en Ukraine. Après le refus, il a été laissé seul et n'a reçu aucune inculpation officielle.


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Initiative de solidarité avec les déserteurs, pacifistes et réfugiés d'Ukraine, Russie et Belarus "Olga taratuta"


Мир хижинам, война дворцам!

 Paix aux chaumières Guerre aux Palais !

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