Racisme, classe et statut de seconde classe : réactions à la crise actuelle des réfugiés en Pologne

Article original : https://akailaure.blogspot.com/2022/03/race-class-and-second-class-status.html?fbclid=IwAR1n-oxI2lwC..

20 mars 2022

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Au cours des dernières semaines, plus de 2 millions de réfugiés sont arrivés en Pologne depuis l'Ukraine. Nous avons été témoins d'une vague de solidarité, d'entraide et d'auto-organisation sans précédent dans le pays depuis de nombreuses années. Des milliers de personnes, dont la majorité n'ont jamais rien fait de tel auparavant, ont ouvert leurs maisons à de parfaits inconnus qui ont besoin d'un abri. Beaucoup d'autres ont fait don d'une grande variété de biens et se sont rendus dans les gares pour accueillir les gens avec de la nourriture et d'autres produits de première nécessité.

Une grande partie de l'aide apportée provient d'initiatives auto-organisées. Les ONG qui aident habituellement les migrants ont bien sûr été actives. A Varsovie, les autorités de la ville qui font beaucoup de bruit sur leur aide ont en fait agi relativement tard. Toutes sortes de personnes ont été activement engagées et ont fourni la majorité de l'aide dès le début et, pour autant que nous puissions en juger, continuent de le faire.

Ce genre de comportement envers les autres est réconfortant et semble être la façon dont le monde devrait réagir à de telles situations. Cependant, certains, dont moi-même, se sentent plutôt amers face à l'horrible double standard que cela ne fait que mettre en évidence.

L'autre côté de la vague des « cœurs ouverts »

Cette extraordinaire démonstration de bienveillance et de décence contraste fortement avec le comportement quotidien de nombreuses personnes et en particulier de celles au pouvoir envers d'autres personnes qui se trouvent dans des circonstances difficiles. Je fais référence à d'autres groupes de réfugiés, mais aussi aux Polonais pauvres et à de nombreux immigrants ukrainiens qui travaillaient déjà en Pologne avant la guerre. Le traitement des réfugiés des vagues précédentes a été motivé en grande partie par le racisme et, dans le cas des Polonais pauvres et des immigrants ukrainiens, par le mépris de larges catégories de travailleurs.

Il vaut la peine de comparer le traitement, qui commence déjà à attiser le ressentiment des personnes concernées.

Une question de racisme

Depuis de nombreuses années, des politiciens et des journalistes de droite aux visions du monde particulièrement racistes ont tenté de créer un récit sur les réfugiés qui frôle parfois l'hystérie. Des articles « d'actualités alternatives » (Alt-news, comme dirait Trump) ont diffusés des horreurs auxquelles le reste de l'Europe serait confronté avec les réfugiés et cela a retourné de nombreuses personnes contre eux. La Pologne a notoirement refusé d'accueillir sa part de réfugiés en provenance d'autres pays de l'Union Européenne (UE) et, lorsqu'elle a finit par en accueillir, elle l’a fait dans des conditions épouvantables.

Au cours des dernières semaines, beaucoup ont commenté la réponse de l'Europe à la crise actuelle des réfugiés par rapport aux réfugiés d'autres pays déchirés par la guerre. En Pologne, ce contraste est particulièrement frappant compte tenu du fait que quelques mois plus tôt, il y avait une crise à la frontière polono-biélorusse où les réfugiés étaient littéralement brutalisés, les laissant affamés et gelés dans le froid, [les grades frontières] tirant sur les réfugiés avec des canons à eau dans le froid glacial et sans qu'ils aient de possibilité de se mettre à l'abri.

Pendant ce temps, il y avait des gens qui étaient scandalisés et essayaient de les aider. Et ce malgré le fait que le gouvernement avait fermé la zone [frontalière], y compris aux médias et aux ONG. En entrant dans cette zone [de non-droit], on risquait la brutalité policière et l'arrestation. D'autre part, il y avait aussi des groupes d'extrême droite qui envoyaient des groupes paramilitaires pour intimider et brutaliser ceux qui tentaient de traverser.

Nous parlons de dizaines de milliers de personnes au cours de l'automne et de l'hiver 2021, la plupart venant d'endroits comme la Syrie et le Yémen. Il y a eu des gens qui se sont exprimés, il y a eu des protestations modestes et des gens qui sont allés aider. Mais il semble bien que la majorité des gens, dont le cœur est maintenant si ouvert, soient resté silencieuses ou soutenaient sans réserve les actions brutales de l'État.

Ces actions sont toujours en cours. Récemment, le New York Times a publié un article sur deux personnes essayant de traverser la frontière: un homme du Soudan et une femme d'Ukraine.[1] Malheureusement, si pour l’une on fait preuve d'une hospitalité et d'une gentillesse formidables, l'autre est quant à lui  traqué avec des drones et des hélicoptères et  victime d'insultes racistes et de comportements cruels de la part des gardes-frontières.

Les Polonais n'aiment pas être traités de racistes et, en effet, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas cette haine en eux, bien qu'ils aient grandi dans un environnement où le racisme est toléré. Certes, les gens préfèrent l'image qui est mise en avant aujourd'hui, d'un peuple chaleureux et ouvert, prêt à se donner beaucoup de mal pour aider ceux qui en ont besoin. Seulement, il est clair que ce type de traitement est généralement réservé à ceux avec qui ils s'identifient clairement - en d'autres termes, les personnes « blanches ».

Même les personnes qui ont fui l'Ukraine et qui ne sont pas « blanches » n'ont pas rencontré le même type d'hospitalité que leurs homologues « blancs » et des actes de racisme ont été rapportés.

La question de classe : quelques exemples d'hypocrisie

Si le premier type de double standard est assez évident, il en existe un autre dont nous pourrions discuter. Nous pouvons comparer à la fois le traitement des Polonais pauvres en situations de besoin et le traitement de nombreux immigré ukrainiens qui vivaient en Pologne avant la guerre, avec le traitement accordé par les gouvernements central et locaux aux immigrés de guerre récents.

J'écrirai principalement sur le logement et le travail car ce sont deux domaines où je suis actif et connais très bien la situation.[2]

Logement

Deux actions du conseil municipal de Varsovie que nous trouvons très inquiétantes concernent la situation du logement et ne peuvent être comprises que si on en comprend le contexte. Au cours des 20 dernières années, les gouvernements ont mis en œuvre une dynamique de réductions drastiques et continues de disponibilité de logements sociaux. Cette politique était recommandée au gouvernement par le FMI (Fond Monétaire International) et poursuivie avec rigueur par les décideurs politiques très néolibéraux de la ville de Varsovie. En plus de la forte baisse du nombre de logements disponibles résultant de la privatisation et de décennies de négligence, laissant certains bâtiments inhabitables, il y a aussi le fait que de nombreux logements sociaux ont été laissés tout simplement vacants. Il y a plusieurs raisons à cela, mais les deux principales sont que la Ville espérait que ces appartements pourraient être privatisés et qu'elle n'a pas investi assez d'argent pour les réparer et les mettre aux normes.

Puisqu'il y a littéralement des milliers de personnes en attente d'un appartement ou dont le dossier a été refusé pour des absurdités technico-administratives, il n'est pas étonnant que cette situation ait irrité de nombreux résidents. Dans mon quartier, presque tous les locataires de logements municipaux peuvent nous parler d'appartements vacants dans leur immeuble. Malgré le besoin criant de logements, ceux-ci restent souvent vacants pendant de nombreuses années. Lors d'une action de locataires hier, une femme m'a dit que le précédent appartement dans lequel elle avait vécu était toujours inoccupé depuis qu'elle en avait déménagé. C'était il y a 17 ans.

Compte tenu de cette situation, parfois, les gens squattent ces appartements vides. Au cours des deux dernières années, nous avons vu le nombre de personnes entrer dans ces appartements augmenter considérablement et nous leur offrons, en tant qu'organisation de locataires, différents types de soutien. L'un des types d'aide les plus courants consiste à empêcher leur expulsion, car les autorités locales tentent de les menacer voire de les mettre à la porte, et si cela échoue de les expulser légalement par le biais d'une ordonnance du tribunal.

Il est à noter que les gens en ont assez de cette situation. Pendant des années, non seulement notre organisation de locataires auto-organisés, mais aussi d'autres organisations qui s'occupent du logement et des sans-abris, ont essayé de faire quelque chose. De très nombreux locataires ont proposé de réparer ces appartements à leurs propres frais. Tout cela sans succès. La seule chose qui a fonctionné a été le squat. A noter que la grande majorité des personnes ayant squatté dans des logements municipaux ont tenté de légaliser leur séjour et même de payer un loyer. La reprise d'appartements vacants était une pratique courante dans les années 70 et 80 ; et alors que ceux qui le faisaient à cette époque se voyaient offrir l'amnistie et voyaient souvent leur résidence légalisée, ce n’est plus le cas désormais depuis longtemps. Il y a quelques années même, le gouvernement a adopté des lois plus punitives concernant l'occupation des logements municipaux.

Dans notre quartier, où nous avons des contacts avec beaucoup - sinon la plupart - de ces squatteurs, nous constatons qu'il s'agit majoritairement de mères célibataires, certaines ayant été victimes de violences conjugales et majoritairement de personnes en situation très précaire sur le marché du travail.

Comme certains lecteurs l'ont sans doute déjà deviné, la raison d'écrire sur ce sujet est le fait que, bien que la municipalité ait prétendu pendant des années qu'il n'y a "pas d'argent" pour réparer ces appartements et qu'elle ait essayé de convaincre les gens qu'ils faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour améliorer leur situation, comme par magie maintenant il y a l'argent pour cela. Ces appartements doivent être réparés pour loger des réfugiés. Déjà, certaines personnes qui attendaient depuis un moment des logements sociaux se sont vu dire que ces appartements n'arriveraient pas de sitôt, car la ville doit faire face à l’arrivée des réfugiés.

Bien que de nombreuses personnes touchées aient effectivement fait quelque chose pour aider les réfugiés, nous pouvons maintenant entendre du ressentiment. Les réfugiés seront autorisés à vivre sans loyer, malgré le fait qu'ils peuvent travailler légalement et que certains ont déjà trouvé un emploi. D'un autre côté, les résidents locaux sont parfois confrontés à la réalité que le fait d'occuper un emploi à temps plein pourrait les disqualifier pour prétendre à des logements sociaux et les rejeter sur le marché locatif privé avec des loyers très élevés que peu de travailleurs pauvres peuvent se permettre.

De plus, la ville a incité ces personnes – dont certaines vivent dans des logements très exigus (avec un standard de 5 mètres carrés par personne) – à accueillir des réfugiés. La ville a même indiqué qu’elle ne facturera pas de surloyer pour les personnes supplémentaires vivant dans ces appartements. Si quelqu’un a la possibilité de partager son appartement avec des réfugiés, c’est très bien, mais il faut comparer à la façon dont un locataire de logement municipal laisse un ami s'installer chez lui ou s’il l'héberge temporairement - par exemple, après une expulsion ou une tentative d'échapper à de la violence domestique. Une telle situation est considérée par la municipalité comme une rupture du bail de la part du locataire, lequel voit son bail résilié et risque l'expulsion.

C'est bien sûr scandaleux. Pour avoir fait preuve d'un peu de solidarité envers des amis dans le besoin, les gens risquent eux-mêmes de devenir sans-abris. Les amis ne doivent pas être aidés. Mais les réfugiés d'Ukraine – c’est une autre histoire.

Quelle est la raison d'un tel double standard ? À mon avis, cela se résume à une mentalité individualiste et néolibérale qui est alimentée par une haine de classe profondément enracinée. On voit le dédain que les gouvernants ont pour ceux qui ont besoin d'aide pour se loger. À l'exception de certaines vieilles dames ou personnes handicapées, les mal-logés sont largement considérées comme des personnes en quelque sorte fautives. Les bureaucrates et les décideurs politiques, avec leurs salaires confortables, ne veulent tout simplement pas admettre que le logement n'est pas abordable pour les gens qui travaillent dur. Leur préjugé de classe leur dit que si quelqu'un ne gagne pas assez, il ne doit pas essayer [de trouver un logement digne].

À l'heure actuelle, les appartements disponibles les moins chers en dehors des logements sociaux coûtent environ 2/3 du salaire minimum - avant impôts. Ceux qui gagnent le salaire minimum ou moins, ou qui travaillent de manière précaire, se comptent toujours par centaines de milliers, même dans la ville la plus riche de Pologne.

Nous entendons beaucoup de plaintes contre ce traitement différent et nous espérons que cela ne se transformera pas en ressentiment envers les réfugiés. Malheureusement, cela a été l'histoire de beaucoup de conflits de classe – au lieu de cibler plus directement ceux qui sont responsables de la misère, les immigrés deviennent l'objet de haine.

Si cela se produit, ce ne serait pas la première fois que les néolibéraux adoptent des politiques qui ont aidé ceux qui ont une rhétorique plus nationaliste à attiser les flammes du mécontentement à leur profit.

La situation de logement et de travail des émigrés Ukrainiens « d'avant-guerre »

En ce qui concerne les immigrés ukrainiens qui étaient ici avant la guerre, leur situation de logement est souvent tragique.

En tant qu'immigrés, ils sont souvent soumis à des contrats et à des conditions de logements illégaux. Notre organisation de locataires a dû faire pas mal d'interventions contre ces situations. Rien que dans les deux dernières semaines avant la guerre, nous avons aidé deux femmes ukrainiennes. L'une avait été illégalement expulsée et une autre est dans un cauchemar bureaucratique. Les personnes qui se retrouvent sans abri à cause d'une expulsion illégale ne peuvent compter sur aucune autre aide que - peut-être - un terrible foyer pour sans-abris. La municipalité ne veut pas s'occuper du logement social pour les immigrés, à quelques exceptions près.

Certains Ukrainiens, ayant vécu ici pendant des décennies, peuvent accéder à des logements sociaux. D'autres sont traités comme inéligibles par les bureaucrates, même si rien dans la loi ne le leur interdit. Il y a aussi un grand nombre d'Ukrainiens qui sont ici depuis longtemps et même qui y ont parfois passé la majeure partie de leur vie, mais qui ont du mal à faire légaliser leur résidence.

Il n'est pas rare de trouver de grands groupes d'Ukrainiens vivant dans des logements insalubres. Nous avons rencontré des jeunes vivants à 8 personnes dans deux petites pièces. Nous sommes intervenus en tant qu’anarcosyndicat concernant les conditions de vie de travailleurs qui étaient entassés dans des conteneurs non chauffés ou sur le sol en terre battue de granges à la campagne.

Bien sûr, il y a aussi beaucoup d'Ukrainiens qui s'en sortent mieux et il y a même beaucoup de professionnels qualifiés qui sont venus travailler ici. Cela dépend beaucoup du statut de leurs permis de travail et de leurs professions[3].

Malheureusement, les Ukrainiens sont la principale source de main-d'œuvre bon marché en Pologne. Avant la guerre, il y avait environ 2 millions d'Ukrainiens titulaires d'un permis de travail à long ou à court terme vivant en Pologne. En plus de cela, il y a un nombre considérable de personnes sans permis qui travaillent dans l'économie souterraine. Les étudiants, bien que capables de travailler légalement, sont souvent exploités et soumis à des conditions de travail illégales.

Dans certaines régions, les employeurs ne veulent pas payer les impôts ou légaliser l'emploi. Cela est particulièrement vrai pour quelques emplois tels que les nounous et les femmes de ménage, les coiffeurs et les esthéticiennes, les ouvriers agricoles et les travailleurs de l'industrie hôtelière.

Ces travailleurs n'ont souvent aucun droit social et n'ont généralement pas droit aux soins de santé. Ils n'ont souvent pas de contrat, peuvent gagner moins que le salaire minimum, sont soumis à des conditions de travail illégales et sont souvent trompés par le patron ou licenciés sans préavis.

Pour beaucoup, leur situation n'est pas légalisée en raison de la négligence de leur employeur qui ne dépose pas les documents de travail nécessaire à leur régularisation, ou à cause d'autres problèmes bureaucratiques. Parfois, malgré leurs efforts pour travailler légalement, leur permis de travail leur est refusé.

Les Ukrainiens qui travaillent légalement sont bien sûr des contribuables comme tous les autres travailleurs, dont l'argent des impôts et des cotisations sociales est déduit de leur salaire et mis au pot commun [dont tous bénéficient].

Malgré les énormes problèmes de vol de salaire et de violation de leurs droits auxquels sont confrontés les Ukrainiens en Pologne, aucune mesure réelle n'a été prise par le gouvernement pour protéger leurs droits. (À vrai dire il ne protège pas vraiment mieux les travailleurs polonais…)

Imaginez la surprise pour les Ukrainiens qui luttent pour obtenir un permis de travail d'apprendre que tous les réfugiés de guerre peuvent obtenir le droit de travailler légalement en Pologne et bénéficier des soins médicaux gratuits, simplement pour être entrés après le début de la guerre et pas avant.

Ce qui est susceptible d'arriver avec les réfugiés sur le marché du travail et du logement

La solidarité humanitaire est plus que susceptible de revenir à la situation antérieure. Avec des millions de nouvelles personnes sur le marché du travail, les employeurs commenceront à rechercher la meilleure offre. Déjà certains Ukrainiens ont "trouvé du travail" dans des conditions illégales et Internet est inondé d'offres pour les nounous, les cuisiniers, les femmes de ménage, etc. En d'autres termes, le travail mal payé et souvent informel que les ouvrières ukrainiennes moins fortunées font ici depuis un bon moment.

En termes de logement, c'est très cher, du moins à Varsovie et il y a certainement un déficit d'options abordables. Même la ville offrant des appartements vacants ne fournira pas assez de logements pour tous. Les réfugiés ukrainiens seront divisés en quelques milliers de chanceux avec un logement municipal gratuit et ceux qui essaient de trouver n'importe quoi sur le marché libre – où, en réponse à la crise, les propriétaires ont déjà augmenté les loyers. Dans une telle situation, attendez-vous à une surpopulation. L'abus des droits des locataires, déjà très courant, pourrait augmenter en raison d'une augmentation de la demande et de l'exploitation de la situation.[4]

Le gouvernement a déjà adopté une nouvelle loi concernant les réfugiés et l'une des dispositions est que s'ils sont expulsés, ils n'auront pas le droit d'être hébergés dans des foyers municipaux. Non pas que la plupart des Polonais dans le besoin aient beaucoup de chance d'obtenir une place, mais au moins ont-ils le droit de postuler et parfois d'obtenir un type d'abri, même temporaire. Les réfugiés ukrainiens n'auront même pas le droit de postuler.

Il semble que dès que l'ère de l'hospitalité généreuse sera révolue, les réfugiés ukrainiens seront confrontés aux mêmes problèmes typiques d'exploitation et de logement que les autres immigrants ukrainiens comme de nombreux travailleurs pauvres connaissent si bien.




[1] Deux réfugiés, tous deux à la frontière polonaise. Mais des mondes à part de Jeffrey Gettleman et Monika Pronczuk, https://www.nytimes.com/2022/03/14/world/europe/ukraine-refugees-poland-belarus.html

[2] Laure est militante activ du ZSP-AIT, organisation anarchosyndicaliste polonaise, et très impliquée depuis plis de 10 ans dans le Comité de lutte des locataires de Varsovie.

[3] Note du traducteurs : les compagnons anarchistes ukrainiens avaient appuyé les manifestations des infirmières et professionnels de santé qui en 2021 protestaient contre les salaires de misères du personnel soignant lequel partait en masse dans les pays de l’UE où ils étaient mieux payés, laissant exangue le système de santé ukrainien. Cf «EN UKRAINE COMME EN FRANCE ! UN SALAIRE DIGNE POUR LES PERSONNELS DE SANTE ! », http://cnt-ait.info/2021/01/07/lviv-sante/

[4] Note des traducteurs : un autre compagnon de l’association des locataires nous a fait savoir que du fait que la municipalité a décidé de donner une subvention aux propriétaires qui hébergerait des réfugiés, certains ont expulsés des occupants à qui ils louaient leurs appartements au noir pour y loger des réfugiés et toucher la subvention qui est supérieure au loyer au noir…


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Initiative de solidarité avec les déserteurs, pacifistes et réfugiés d'Ukraine, Russie et Belarus "Olga taratuta"


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